Pommerit-le-Vicomte

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Pommerit-le-Vicomte

Quelques liens en relation avec son histoire

Généralité

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5802890q/f118.item.r=le%20restmeur.zoom https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k24662j/f206.item.r=le%20restmeur.zoom

Baliveau

Le Balivo, château de terre

Balivo (le), château de terre en Pommerit-le-Vicomte. 65 (1933) M 68

Kervézélec

Kervézélec, enceinte fortifiée en Pommerit-le-Vicomte. 65 (1933) 65.

Mémoire de la société archéologique et historique des Côtes-du-Nord, tome 1, 1884

Commune de Pommerit-le-Vicomte.

Epoque celtique. Dolmen ou plutôt restes d'une allée couverte à Kerbic, au milieu d'un bouquet d'arbres ; quatre supports, soutenant une large table, sont encore debout.

Epoque romaine. Découverte, en 1828, à la limite de cette commune, du côté de Gommenec'h, d'une grande quantité de petits bronzes aux effigies de Tétricus père et de Tétricus fils. (Musée de Saint-Brieuc).

Moyen-âge. Emplacement polygonal d'environ un hectare de superficie, entourés de fossés remplis d'eau, d'un ancien château appelé Le Balivo. Cette enceinte a dû, selon toute probabilité, service de lieu de refuge du huitième au dixième siècle. Eglise de diverses époques ; la partie la plus ancienne est son chevet du quatorzième siècle, percé d'une maîtresse vitre à réseau quadrilobé. Tour surmontée d'une flèche en granit, datée de 1712 ; la porte est décorée d'un fronton brisé, au centre duquel est sculpté en ronde bosse l'écu du duc de Lorges, appuyé sur deux bâtons de maréchal de France posés en sautoir. Inscription sur la tour en mots écrits à rebours. ETTEC RVOT TUF TSYAF RAP NV EDNALRI NE L 2171 (Cette tour fut fayst parun Ilandé en L. 1712). Dans le cimetière, calvaire en granit du quinzième siècle, autour de la base duquel se trouve une chaire à prêcher. Chapelle de Notre-Dame du Paris, remarquable ; la porte principale, décorée d'une accolade à feuillages, est surmonté de l'écu des fondateurs (Du Chatellier), seizième siècle. Non loin d'elle, un calvaire en granit du même temps, posé sur un socle élevé et octogone, montre sur chacune des faces de ce socle une figure d'apôtre sculptée en relief.

Société d'émulation des Côtes-du-Nord, bulletins et mémoires, tome LXXI, 1939

Pommerit-le-Vicomte.

Eglise Notre-Dame. Edifice en forme de croix latine comprenant une tour extérieur, une nef avec bas côtés de cinq travées, un transept et un choeur accosté de deux chapelles ouvrant également sur le transept.

À l'exception de la tour, il est moderne et a été édifié sur les plans de M. Faure parM. Le Besque, entrepreneur. La tour fut construite de 1704 à 1712. Elle est dûe à la unificence du recteur Jacques de la Grève (recteur de 1668 à 1715), dont on voit les armes sous le porche : armes en alliance de la Grève et Fanois. Elle est décorée des armes en ronde bosse du duc de lorges appuyée sur deux bâtons de maréchal en sautoir. Une inscription, en mots écrits à rebours, indique : Cette tour fut fyst par un Irlandé en L (an) 1712.

Le reste de l'édifice fut commencé au printemps de 1914, mais interrompu par la guerre. La bénédiction solennelle de la première pierre eut lieu le 26 ocobre 1919 et celle de l'église le 27 octobre 1921.

Mobilier : retable d'albâtre anglais du XVe siècle ; confessionnaux du XVIIe, statues anciennes de saint Michel et saint Antoine ermite.

Chapelle du Paradis. Edifice rectangulaire du début du XVIe siècle, classé le 31 octobre 1912.

Sur la porte sud, ainsi que sur la tour, se voient les armes en alliance de François du Chastel, vicomte de Pommerit, et de sa femme Claude du Chastellier, mariés en 1522. Le porche ouest Renaissance, le portail midi encore gothique de conception mais d'influence anglaise, une piscine élégante du XVIe, et de curieuses gargouilles méritent l'attention.

La chapelle fut restaurée en 1741, puis vendue sous la Révolution le 11 frimaire an III à Marie-Moricette de Cremeur, habitant alors le château de Munehorre, qui en fit don à la fabrique le 25 mai 1818. Erigée en chapelle de secours le 17 octobre suivant, elle fut restaurée en 1819 et à nouveau en 1931, époque où l'on deboucha et vitra le fenestrage du chevet.

Mobilier : statues anciennes de la sainte Vierge et de sainte Anne ; tableau du XVIIe siècle représentant la descente de Croix (classé).

Sur le placître, calvaire classé le 10 novembre 1913.

Chapelle Notre-Dame du Folgoat. Edifice, en forme de croix latine avec chevet à pans coupés, reconstruit en 1839. L'édifice précédent, datant du XVe siècle, avait été donné à la fabrique le 26 décembre 1826 et érigé en chapelle de secours le 6 juin 1827.

À côté de la chapelle, édicule moderne permettant de célébrer la messe en plein air.

Chapelle Saint-Tugdual, détruite avant 1789.

Chapelle Saint-François de Sales, détruite au XIXe siècle.

Chapelle Saint-Jérôme, détruite au XIX siècle. Une petite croix de fer marque l'emplacement sur le talus d'un champ de la ferme de la Villeneuve.

Chapelle Saint-Pierre Le Gal, près du Trieux, détruite au XIXe siècle.

Chapelle de Kercongard, détruite. Elle avait été fondée en 1648 par Alain le Charpentier.

Chapelle du Rumeur, détruite avec le château.

Chapelle du Resmeur, dédiée à N.-D. de Grâces. Edifice de plan rectangulaire formant le pavillon gauche de l'entrée du château. Il date du XVIIIe siècle, et permission d'y célébrer la messe fut donnée en 1763 par Jean-Hyacinthe Chrestien de Tréveneuc, vicaire général de Mgr de Cheylus.

Il est voûté d'un intéressant lambris, et renferme les statues de Notre-Dame de Grâces et de saint Yves. Depuis quelques années, l'on y a transporté le retable du maître-autel de l'ancienne église Saint-Blaise de Pestivien, retable du XVIIIe siècle portant l'inscription suivante : DONUM . DIVO BLASIO HUIUS ECCLESIAE PATRONO FACTUM A. F. DERINE MOESSART ET EIUS CONIUGEI MOESSART : DO(MI)NO G. LE DANTEC CURATO F. P. Y. LE BRAS 1749

Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, par Pierre Larousse, tome 12, 1874

Pommerit-le-Vicomte, bourg de France (Côtes-du-Nord), cant. de Lanvollon, arrond. et à 29 kilom. N-O. de Saint-Brieuc ; pop. agglo., 686 hab. - pop. tot. 3 091 hab. Minoteries ; exportation de grains, lin et bois de chauffage. Dans le cimetière s'élève un if remarquable, dont le tronc mesure 9 mètres de circonférence et dont les branches couvrent une superficie de 170 mètres. Aux environs du bourg, ruines du château de Baliveau ; beau dolmen.

La Bretagne maritime par B. Girard

Cette commune importante, qui a une superficie de 3 303 hectares, est aussi appelée Pommerit-les-Bois, parce qu'elle est couverte d'arbres ; le sol en est uni au centre ver le S., mais accidenté et très pittoresque dans le N. L'église est, en grande partie, du XIVe siècle, et possède une belle maitresse vitre ; sa tour, surmontée d'une jolie flèche en granit, haute de 34 mètres, date de 1712.

Pommerit-le-Vicomte était autrefois le chef-lieu d'une importante seigneurie, ayant le titre de vicomté ; sa juridiction s'étendait non seulement sur cette paroisse, mais encore sur celles de Saint-Gilles, Gommenec'h, Le Merzer, Le Faouet, Quemper-Guezennec et Saint-Clet.

La chapelle du Paradis, bel édifice du XVIe siècle, restauré en 1819, et celle du Folgoat, qui est un lieu de pélerinage très fréquenté, sont sur le territoire de la dite commune, où l'on remarque également les ruines du château du Baliveau et un dolmen, au milieu de belles plantations, près du château de Kerbic.

Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne

Extrait des pages 366 et 367

Pommerit-le-Vicomte ; à 4 l. 1/4 au S.-S.-E. de Tréguier, son évêché ; à 26 l. de Rennes et à 1 l. 1/2 de Guingamp, sa subdélégation. On y compte 2700 communiants. M. le duc de Lorges en est le seigneur, et, en cette qualité présente la cure, qui est un patronage laïque. La seigneurie du lieu est une ancienne bannière, qui, dès le XIIe siècle, appartenait aux seigneurs du Châtelier. En 1451 et 1455, Jean du Châtelier, vicomte de Pommerit, assista, en qualité de chevalier banneret, aux Parlements généraux tenus par le duc Pierre II. Cette terre a une haute-justice qui appartient à M. le duc de Lorges*. La seigneurie de Montafilan a plusieurs fiefs dans ce territoire, dont le terrain, plat et couvert, est abondant en grains, foin, lin et fruits ; les bois et les landes de Pommerit sont fort étendus. En 1500, le manoir de Kermillon appartenait au sieur du Champ, garde naturel du vicomte de Pommerit, son fils. Le Reste-Meur, aujourd'hui le Remeur*, à Jean de la Lande ; Kergongar, à Vincent le Charpentier ; Kervenon, Pierre Poences ; le Mouldan, au sieur du Vieux-Châtel ; Kerbresselec, à Yves le Roux ; Bugily, à Jeanne le Roux ; le Resmeur-en-Moisan [Le Rumeur-Kermoisan], et Resmeur-en-Pellec, à Robert le Borgne ; Kerboussa à N...

POMMERIT-LE-VICOMTE (sous l'invocation de la Vierge et de saint Pierre) commune formée de l'anc. par. de ce nom ; aujourd'hui succursale ; chef-lieu de perception, - Limit. N. Saint-Clet, Saint-Gilles ; E. Gommenec'h, Goudelin ; S. le Merzer, Saint-Agathon ; O. Pabu, Trégonneau, Squiffiec. - Princip. vill. Guervran, Saint-Jérôme, Kespertz, Kgillot, Kvézélec, Kropertz, Khonn, Ksemper, Poulranet, Kbertou, Lan Restmeur, Languern, Kmoisan, Kbouillonou, Lanveur, Ķbesconte, Ksimon, Kherve, Kodren, Kuzec, Kjavré, Saint-François, Kvaudry, Croas Guen, le Corpon, Kvenot, Koualze, Kgongard, Pouldec, Kbic, Kbonom, Lan Thépault, Kvan, Kvaudry, Kvec, Knivinen, Folgoat, Kdanet, Kmarhat, Pebregat. - Maison principale, le Restmeur. Superf. tot. 3303 hect., dont les princip. div. sont : ter. lab. 2213 ; prés et pât. 164 ; bois 397 ; verg. et jard. 26 ; landes et incultes 303 ; sup. des prop. bât. 24 ; cont. non imp. 176. Const. div 764 : moulins 10 (de Khomm, du Perion, de Pommerit, du Heliou, de Saint-Laurent, du Perrier, Neuf, à eau) ==> Pommerit-le-Vicomte, dit aussi Pommerit-les-Bois, porte en Breton le nom de Peuverit-ar-Bescond, qu'on pourrait expliquer par la grande paroisse du Vicomte, étymologie que, du reste nous donnons sans l'adopter, et qui a besoin pour se justifier de Pen Pieu et de Merit Meurit, dérivé de Meur. Cette commune est en quelque sorte enclavée dans l'arrondissement de Guingamp, bien qu'elle fasse partie de celui de Saint-Brieuc. Cette paroisse et celle de Saint-Gilles-le-Vicomte, jadis sa trève, relevaient des seigneurs de Quintin qui prenaient le titre de vicomtes de Pommerit. Outre l'église, il y avait jadis en cette paroisse les chapelles de Saint-Tugdual, Saint-François, Saint-Pierre, Saint-Jérôme, Notre-Dame du Folgoat et Notre-Dame du Paradis. La première de ces chapelles était détruite avant 1789 ; les trois suivantes l'ont été depuis ; enfin les deux dernières existent encore et sont desservies alternativement chaque dimanche. La chapelle du Paradis est un édifice remarquable ; commencée en 1398, elle fut achevée en 1405. Vers 1720 elle menaçait ruine, et on la rebâtit en partie. Pendant la révolution, elle souffrit beaucoup ; mais en 1819 on la restaura à l'aide d'une souscription qui donna environ 4 000 fr. Cette chapelle, d'une jolie architecture, est entièrement en pierres de taille, et l'on remarque sur la porte d'entrée les armes des Duchâtel, anciens seigneurs de Tonquédec et vicomtes de Pommerit. L'église paroissiale, dont nous ignorons la date de fondation, est en général du style ogival. La maitresse-vitre est entre autres tout entière ogivale, et ses meneaux en pierre, encadraient autrefois de fort beaux vitraux de couleur. La partie inférieure de la nef, qui était plus ancienne que le choeur, a été rebâtie en 1821. La tour est d'une architecture récente ; elle a été construite de 1704 à 1712, aux frais d'un recteur de Pommerit, messire Jacques de la Grève. Cette tour n'a pas moins de 34 m d'élévation, mais elle est de ce style bâtard gréco-romain, qui heureusement a fait peu de progrès dans notre Bretagne, dans les XVIIe et XVIIIe siècles, époque de sa plus grande fureur. Messire de la Grève avait en outre, en mourant, légué à sa paroisse 200 livres de fondation diverses, somme importante alors, car on trouve sur les registes de la paroisse les titres d'une fondation faite à la même époque, pour deux messes chantées chaque année, à jour fixe, moyennant 15 sous de rente. La trève Saint-Gilles fut séparée de Pommerit en 1716.

Comme nous l'avons dit plus haut Pommerit était une ancienne vicomté, appartenant à l'illustre maison Duchâtel. Vers 1590 elle passa à Charles de Gouyon (marquis de la Moussaye en 1615), par son mariage avec Claudine Duchâtel. Cette branche s'étant éteinte sans postérité masculine, le marquisat de la Moussaye passa à une branche cadette des Gouyon, et la baronie de Quintin, avec la vicomté de Pommerit, passa par vente dans la maison des Durfort d'où sont les ducs de Lorge. En 1790, lors de la nouvelle division administrative de la France, Pommerit, sous le nom de Pommerit-des-Bois, fut érige en chef-lieu de canton. Il n'y a pas, à proprement parler, de château en cette commune, mais plusieurs manoirs anciens, dont les principaux sont le Restmeur, Kergengar et Kerbic. Deux fermes ont aussi conservé des cheminées hexagones et ornementées, qui annoncent qu'elles ont été jadis des lieux nobles ; ce sont Ķermoisan et Kerbouezic. Ogée a confondu le Restmeur et le Rumeur ; ce sont deux terres distinctes, dont l'une appartient à la famille de Roquefeuil, et dont l'autre, ancienne propriété des Kermoisan, est maintenant à l'hospice de Guingamp. On remarque à l'angle nord-est du bois de Pommerit les vestiges d'une ancienne fortification qui a sans doute appartenu à un château-fort du XIIe siècle. C'est une enceinte entourée de fossés pleins d'eau et bien conservés. Elle a environ 55 ares de superficie, et porte dans le pays le nom évidement moderne de Château du Baliveau. En 1489, à l'époque de la prise de Guingamp par les Français, sous les ordres du vicomte de Rohan, un combat eut lieu près le pont de Squiffiec entre ses troupes et celles de la duchesse. Beaucoup de seigneurs bretons y perdirent la vie. On montre encore une petite lande vers les confins de Pommerit et de Pelet, à laquelle la tradition a conservé le nom de placen-traou-bataille ou lieu bas de la bataille. En 1800, un engagement eut lieu entre les républicains et les royalistes près du château du Restmeur ; les premiers perdirent trois hommes et furent obligés de battre en retraite ; les royalistes, vainqueurs, s'établirent dans le château. Le jardinier du Restmeur, qui était allé fêter la victoire des royalistes, rentrant gris, répondit au factionnaire qui lui criait qui vive ?Républicain ! — Le factionnaire lui envoya une balle qui l'étendit raide mort.

Pommerit réclame comme siens plusieurs hommes qui ont marqué dans l'histoire, entre autres deux évêques ; le premier, Jean Lebrun, avocat en cour de Rome, était évêque de Tréguier en 1371 ; le second, Geffroy de Ķermoisan était évêque de Cornouailles en 1358, et de Dol en 1373. L'amiral de Guichen, qui commandait la Ville-de-Paris au combat d'Ouessant, et qui prit une part si belle à la guerre de l'indépendance américaine, possédait en Pommerit le château de Ķergangar, dont il avait épousé l'héritière, et où il résida longtemps. On voit sur la terre de Kerbic un dolmen peu remarquable. Mais une autre antiquité mérite quelque attention : c'est le fameux if du cimetière de Pommerit. Cet arbre, qui n'a pas moins de 8 mètres de circonférence, couvre de ses branches 169 mètres superficiels. En 1703, lorsque l'on construisit la tour, il était déjà fort vieux, et l'on y suspendit cloches, en attendant que leur logement fût prêt.

Une industrie importante alimentait jadis cette commune, l'industrie des lins. Il y a quelques années à peine, c'était pour ce pays une ressource immense, et beaucoup de familles pauvres étaient venues chercher une utile occupation à Pommerit. Mais la rivalité des fils belges et anglai,s préparés à la mécanique, a tué en cette localité l'industrie linière. L'aisance a fait place à la misère, et aujourd'hui Pommerit ne compte pas moins de cinq cents mendiants sur une population de 3000 âmes. Les lins sont encore cultivés, mais on les exporte non préparés. Cette commune exporte aussi des grains et du bois de chauffage. Pontrieux est le point par lequel ces exportations se font. Il y a, dans la partie sud-ouest de Pommerit, un gisement assez étendu d'argile à poterie. La couche supérieure de cette argile est grossière, mais, au dessous de 2 ou 3 mètres, on trouve une argile fort belle et qui, selon toute apparence, pourrait être employée pour la fabrication de la faïence fine. Ce gisement alimente les poteries nombreuses de la commune de Pabu.

À mesure que la langue bretonne disparait, les vieux usages s'en vont de notre terre de Bretagne ; aussi, beaucoup de ceux-ci naguère en honneur, sont-ils oubliés, et ne vivent-ils plus que dans la tradition. Il faut les regretter, car ils étaient pour le cultivateur une utile diversions à ses maux et à ses rudes labeurs. Pommerit n'a conservé que l'usage d'aller frapper aux portes dans la nuit du 31 décembre, en interpellant les habitants des maisons par des chansons rimées, la plupart du temps fort originales. C'est à qui embarrassera ses adversaires par des énigmes ou des paroles bizarres, et les rieurs ne manquent pas aux triomphateurs. Ces chants énigmatiques, ces prophéties rimées, sont aussi en usage pour les demandes en mariage et pour la célébration des noces. On jouit, du haut de la chapelle du Paradis, située sur une colline dominant un gros ruisseau qui va se jeter dans le Trieux, d'une vue superbe. De ce point élevé, l'on découvre plus de deux tiers d'horizon. Il se tenait jadis quatre foires à Pommerit ; aujourd'hui, il n'y en a plus que deux, savoir : le lundi après le premier dimanche d'octobre et le lundi après le troisième dimanche d'août. Géologie : constitution granitique. On parle le breton.